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Nouvelle disposition qui vaut son pesant d’or. Les communes et les régions auront un budget plus important et seront dotées d'une plus grande autonomie. Le rôle de commune et région « développeurs » est en passe de se faire réalité. Au regard de la nouvelle loi organique, le budget des collectivités territoriales est revu à la hausse. Les sources de financement seront plus diversifiées. Si les représentants de l'Etat ne peuvent plus interférer dans la gestion des affaires locales, leur pouvoir de contrôle sera clairement défini.
Autre disposition qui laisse à penser que le changement est à portée d’urnes, la fin du cumul des mandats. Plus question d’être tout à la fois ministre, président de commune ou de région et conseiller parlementaire. La longue histoire d’une gestion communale souvent défaillante est jalonnée d’exemples où le mandat électif local est sacrifié sur l’autel d’un poste ministériel ou d’un fauteuil parlementaire. Cette fois ci est la bonne : celle ou celui qui a fait le choix de se faire élu communal devra se consacrer à cette tâche.
Dans la foulée, les élus ne pourront pas changer de famille politique durant leur mandat à moins de démissionner de la commune ou région dont il est l’élu. La fin de la transhumance – ce fléau qui rongeait les partis- est effective depuis l’adoption de la loi sur les partis. Ses dispositions ont été étendues aux lois organiques sur les régions et les collectivités territoriales.
Fini aussi le temps des grands électeurs. Les membres des conseils régionaux seront élus au suffrage universel direct, donc directement choisis par les électeurs.
La gestion communale et régionale ne se fera pas sans les Marocaines qui, aux dernières élections communales de 2009, ne représentaient que 12% des édiles. Communes et régions se conjugueront au féminin. La présence des femmes dans les conseils communaux vient d’être portée à 27%. Dans les conseils des régions, au moins un tiers des membres seront des femmes.